Le genre Mercurialis, les Mercuriales, comprend en France deux espèces qui indiquent soit un sol en érosion (Mercurialis annua), soit un sol argileux à fort pouvoir de rétention en eau (Mercurialis perennis) !
Bien déterminer l’espèce est donc important pour comprendre l’état de son sol.
Bien que de la famille des Euphorbiacées, (si vous êtes un peu connaisseur de la botanique, cela ne vous aidera pas à les reconnaître du premier coup d’œil), les inflorescences des Mercuriales ne ressemblent pas à celle des Euphorbes (celles-ci sont composées de glandes plus ou moins cornues, de styles et d’étamines, au sein de bractées vertes ou jaunâtres, la cyathe).
Sans pétales, les fleurs mâles et femelles des Mercuriales sont sur des pieds séparés (plante dioïque) et possèdent seulement étamines ou ovaire et styles, sans glandes. Les plantes ne possèdent pas de latex blanc lorsqu’on casse une tige ( les euphorbes, oui).
Mercurialis annua est une plante annuelle, qui pousse en adventice des cultures. Herbacée de 20 à 50 cm de haut, elle croit au printemps ou à l’automne dans les terrains cultivés.
Mercurialis annua est une plante médicinale, dont les vertus auraient été découvertes par Mercure, Dieu du commerce et du voyage dans la mythologie romaine, d’où son nom. C’est une plante toxique, difficile à utiliser en phytothérapie. Elle est réputée émolliente, laxative et diurétique.
Mercurialis perennis est vivace et pousse dans les sous-bois calcaires et basaltiques. Plante herbacée de 20 à 50 cm, à rhizome traçant, elle fleurit au printemps dans les lieux frais et ombragés.
Mercurialis perennis est utilisée en homéopathie, en neurologie, pour le traitement de certaines migraines.
Présente dans un terrain cultivé avec un coefficient d’au moins 2 ( taux de recouvrement de 25 % ou plus), cela signifie que la capacité de stockage des éléments fertilisants et de l’eau a disparu.
Si en plus on a Senecio vulgaris, le Séneçon commun, on est en lessivage grave voir en érosion (L’INRA dit : Perte de 7 T de terre arable par Ha et par an).
Comment remédier à cette problématique ?
Pour reconstituer les capacités de stockage il faut apporter, entre le 15 septembre et le 15 octobre, 5 tonnes par ha de matière organique avec un C/N supérieur à 30 et au printemps 2 tonnes par ha de compost avec un C/N compris entre 20 et 30.
Il faut éviter de laisser les sols nus en assurant une couverture permanente.